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De l’ « adapt-atténuation » à l’ « adapténuation » : adaptation du concept (2)

Fruit d’une première réflexion sur ce que représente l’Afrique dans la problématique complexe des changements climatiques, l’ «adapt-atténuation » s’adapte et de devient « adapténuation ».

C’est quoi au juste cette cacophonie : Adapténuation?

En fait, on peut classer les pays du monde en plusieurs catégories, en fonction de plusieurs critères, mais dans notre cas considérerons les trois catégories suivantes :

1) Pays dits « développés » ;

2) Pays dits « émergents » (dont certains se considèrent pauvres quand il s’agit de régler les factures internationales et se considèrent développés quand il s’agit de faire du tape à l’œil. Pourtant leurs populations vivent souvent dans des conditions pas possible) ;

3) Pays dits « en voie de développement » (pour faire joli et ne pas parler de pays pauvres ou pays du tiers monde).

Ainsi, le groupe des « décideurs » du monde et son cortège d’hypocrites ont tout balisé. Sur le plan climatique, les pays dits « développés » doivent faire l’effort d’atténuer les effets néfastes de leur système de production gourmand en énergie, peu ergonomique et fortement polluant.

Les pays dits « en voie de développement » quant à eux doivent adapter. Cela concerne leur mode de vie déjà précaire et leur mode de production archaïque. Ils sont obligés de d’adapter contre les conséquences de l’impérialisme des puissances occidentales. Ces pays n’ont donc pas le choix : s’adapter ou périr.

En ce qui concerne les pays dits « émergents », ils s’« auto-classent ». On les retrouve tantôt comme pays « en voie de développement », tantôt comme pays « développés ». Tout dépend des opportunités du moment. Pour moi c’est la meilleure catégorie, tellement les possibilités de passer entre les mailles du filet sont énormes.

Un concept en adaptation…

Comme de nombreux pays du tiers monde, mon concept initial « adap-atténuation » a besoin de s’adapter aux besoins du temps. En gros la sémantique reste la même mais le syllabus change.

Le concept prône une Afrique qui s’adapte aux changements globaux en n’oubliant pas d’atténuer ses externalités négatives sur l’environnement. Nos décideurs sont trop focalisés et attirés comme des abeilles sur du miel sur les fonds débloqués par les pollueurs en faveur des pauvres pour l’adaptation en oubliant que l’Afrique a déjà amorcée une phase d’industrialisation sauvage qui risque de compromettre la transition énergétique.

Où iront ces nouveaux fonds? Serviront-ils à faire les travaux prévus? Qui vivra verra!

Il y a souvent beaucoup d’anarchie en Afrique. Mais, faisons l’effort d’accompagner au mieux cette phase d’industrialisation incontrôlée. C’est ce qui a propulsé la Chine du néant vers le sommet de l’autodestruction moderne. Mieux vaut prévenir que guérir.

Les commentaires et les propositions de plusieurs personnes concernant mon premier billet sur le sujet m’amènent à adapter le concept pour, entre autres, faciliter la prononciation et permettre en un coup d’œil au lecteur de voir clairement les deux mots qui le composent : « Adaptation » et « Atténuation ».

Même si comme le dit mon ami F. : « Ce n’est pas pour demain l’adoption de ton mot par l’académie française », je suis confiant que ce concept fera son bonhomme de chemin.

« Adapt-attténuation » devient donc « Adapténuation ».

Qu’en penses-tu ? Est-ce suffisamment compréhensible pour toi ?

Tes commentaires permettront l’adaptation continue du concept pour l’atténuation de sa compréhension. Dans tous les cas nous n’avons pas le choix : nous devons tous nous adapténuer. La conférence des parties CoP en sa 22e assemblée à Marrakech au Maroc doit nous conduire vers des pistes de solutions viables.

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Auteur·e

jallaski

Commentaires

Akoko
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Compréhensible pour moi,
Adoptable par l'Afrique? Oui
Adoptable par le monde des "décideurs " oui.
Pourquoi pas "adaptténuation"?

Pensy!!