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La culture de café reprend des couleurs en Côte d’Ivoire

Le café, une l’une des boissons les plus consommées dans le monde. Certains iront même jusqu’à dire que c’est la boisson la plus consommée après l’eau. Ces statistiques cachent mal les réalités de la pratique de cette culture en Côte d’Ivoire. Chaque année, plusieurs centaines d’hectares de café sont détruits afin de mettre en place des cultures jugées plus rentables. Comment se porte la culture à la base de cette boisson très prisée en Côte d’Ivoire ?

Avec la promotion de plusieurs nouvelles cultures jugées plus rentables auprès des agriculteurs ivoiriens, la culture du café a perdu beaucoup de terrain. Les plantations de café se sont progressivement muer en plantations de palmiers à huile, de cacao, d’hévéa ou d’anacarde. De 380 000 tonnes dans les années 2000, la production de café vert robusta est passée à moins de 100 000 tonnes en 2013. Le Ministère de l’Agriculture annonce 400 000 tonnes d’ici 2020.

« Les superficies de la culture de café ont énormément baissées en Côte d’Ivoire. Néanmoins nous avons bon espoir de revoir cette culture reprendre la place qu’elle occupait dans l’économie du pays. Nous entreprenons plusieurs actions pour y aboutir effectivement », soutient Yapi Yapo, chargé du développement du Plan Nescafé à Nestlé Côte d’Ivoire.

Les actions de multinationale

Aux côtés de l’État ivoirien, cette multinationale spécialisée dans la transformation de cette matière première mène des actions pour assurer le maintien de cette culture. Le plan de développement et de remise à flot de la culture de café conduit s’articule autour d’un concept appelé Creating Shared Value (CSV). Cette approche de création de valeur partagée prône à travers cinq axes stratégiques une production et un approvisionnement durable : la santé, le développement rural, l’eau, l’environnement et le respect des droits humains.

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Parcelle de café – Station expérimentale Nestlé de Zambakro/Yamoussoukro. Crédit photo: Jallaski

Pour atteindre ces objectifs, il importe de mettre à la disposition des exploitants agricoles, des plants leur permettant d’accroître leur rendement. Nestlé en plus de son centre de recherche et développement à Abidjan, a ouvert depuis 2013, un nouveau centre de d’expérimentation. Celui-ci, d’une superficie de 30 ha se trouve à Zambakro, à 18 km de Yamoussoukro. Plusieurs parcelles d’expérimentations de variétés de café robusta y sont élevées. L’objectif est l’amélioration du matériel à mettre à disposition des planteurs. Tout ceci, en collaboration avec le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA).

La vulgarisation des résultats sur le terrain

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Parcelle de démonstration des bonnes pratiques agricoles à Yamoussoukro. Crédit photo: Jallaski

Plusieurs agriculteurs ont déjà commencé à bénéficier de ces plants améliorés de café. En fait, ces plants entrent en production à partir de la troisième année de plantation, contrairement à plus de cinq ans pour les anciennes variétés. En outre, des parcelles de démonstration de la nouvelle variété ont été mises en place dans plusieurs villages. C’est le canal utilisé pour montrer les bonnes pratiques de cultures aux producteurs.

Dans ces parcelles pratiques, les agriculteurs peuvent voir et appliquer les méthodes développées par les chercheurs. Les producteurs qui mettent en pratiques les différentes recommandations sont certifiés ou vérifiés selon un standard appelé 4C. Ces derniers bénéficient d’une prime liée à la production. Environ 29 000 producteurs de café partenaires de Nestlé sont vérifiés 4C en Côte d’ivoire.

Qu’en pensent les producteurs de café ?

Zedouai Michel, producteur dans le village de Toumbokro, à Yamoussoukro fait partie des producteurs qui ont adopté la nouvelle les bonnes pratiques de production. Aussi, il bénéficie déjà des retombées de sa parcelle replantée avec la variété améliorée. Sa jeune plantation de trois ans lui donne entière satisfaction au niveau de la production.

« Cette nouvelle parcelle donne plus de café que les autres. En plus, les caféiers sont moins hauts que les anciennes variétés dont on utilisait des fourches pour la récolte », nous apprend-t-il.

De nouvelles variétés plus productives et des approches durables de production et une meilleure distribution des ristournes liées aux cultures, telles sont les actions que nous encourageons et voulons voir se multiplier pour le bien-être des populations dans le milieu rural.

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Auteur·e

jallaski

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