Jallaski

Journée mondiale de l’énergie, des bus électriques pour les étudiants de l’Université Houphouët Boigny d’Abidjan

L’énergie est au cœur de nos sociétés sans cesse en mouvement, hyper connectées et énergivores. Transport, cuisine, travail, loisirs, il nous faut toujours plus d’énergie pour nos activités, mais à quel prix ? Ainsi, il nous faut faire une halte, souffler, tirer les leçons des actions accomplies et penser aux perspectives de durabilité. Le 22 octobre nous en donne alors l’occasion.

Journée mondiale de l’énergie

Le 22 octobre a été désignée « Journée mondiale de l’énergie » par l’ONU, lors du Forum mondial de l’énergie en 2012. En fait, cette journée rappelle un des enjeux majeur qui est de pouvoir offrir de l’énergie « propre » au plus grand nombre d’habitants du globe. Par exemple, près 1,5 milliard d’habitants dans le monde sont privés d’électricité. Cette situation pose de nombreux défis de développement. Ces défis doivent être relevés par la coopération entre pays avancés et pays en voie de développement. Mais pas que, nous avons tous un petit rôle à jouer pour la planète.

Bolloré et développement d’énergies « propres »

Bolloré se positionne comme un acteur des solutions durables pour répondre au besoin énergétique mondial. Le groupe développe ainsi, une série de projets basés sur des sources d’énergie non polluante dans les plusieurs pays en développement. Entre autres projets, nous avons les solutions BlueZone*, Canal Olympia* et les bus électriques.

Visite découverte de la station Bolloré Blue Solutions

Ce 22 octobre a donc été choisi par le groupe pour une visite découverte sa solution de bus électriques à Abidjan. Cette visite a permis aux collaborateurs du groupe, journalistes, blogueurs et invités d’apprécier les savoirs faires en matière de solution non polluante.

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Visite de la station des Bluebus au sein de l’université Felix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody. Crédit photo: Jallaski

Les bus électriques de Bolloré, qu’en est-il exactement ?

Dénommés « Bluebus », ces 03 bus électriques sont en circulation au sein de l’Université Felix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody depuis janvier 2014. D’une capacité de 23 personnes, ces bus sont mis gratuitement à la disposition des étudiants sur un parcours interne de 3,9km composé de 15 arrêts. Ils attisent de jour en jour la curiosité. Selon le service d’exploitation, plus d’un million de personnes en majorité les étudiants sont transportés chaque année.

Afin d’assurer le bon fonctionnement des « Bluebus », le service de maintenance dispose d’un hangar pour stationner et charger les bus, de bureaux et d’installation techniques. Les 04 bornes de charges en service sont connectées à 06 batteries de 25KWh alimentés par 288 panneaux solaires. Les « Bluebus » représentent une belle avancée technologique pour la gestion énergétique durable. Espérons que ce projet novateur soit mis en œuvre à grande échelle pour réduire la pollution dans la ville d’Abidjan.

BlueZone : Ce sont des lieux de vie automnes en énergie au service du bien-être des populations.
Canal Olympia : Salle de spectacles autonomes, alimentés en énergies renouvelables


FIRCA, un nouveau site web au service de l’agriculture durable

« Investir pour le futur, Anticiper, Innover »

Tel est le leitmotiv du nouveau site web du Fond Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole (FIRCA). Son objectif est de promouvoir les bonnes pratiques culturales à travers le numérique.

Web et agriculteurs 2.0

« Village planétaire dit-on ? »

Aujourd’hui, on ne pose même plus la question tellement l’internet a réduit les distances entre nos mondes. Fini le temps où pour apporter un simple message au fond d’un coin de brousse, il fallait attendre la seule diligence de la journée. Le développement des technologies de communication a rendu le monde rural connecté au reste du monde.

Certes, certaines zones restent encore peu couvertes mais le web a conquis nos contrées lointaines. Equipés de leurs smartphones, certains agriculteurs sont devenus aussi accros à internet que les citadins.

« Nous sommes tout aussi présents sur les NTIC que les personnes vivant en ville », soutient un agriculteur venu participer au lancement du site web.

Ces nouveaux jouets sont donc en train de façonner le monde rural en créant des « agriculteurs 2.0 ».

Nouveau site web, nouvelle stratégie de communication

C’est donc devant un parterre d’invités composés d’acteurs du monde rural, des médias et de partenaires techniques et financiers qu’a été dévoilé le nouveau site web du FIRCA, ce mardi 17 septembre. L’institution veut ainsi prendre un nouveau départ en s’appuyant sur les NTIC.

Car, selon Atsin Léon, Directeur Exécutif : « le numérique est un axe prioritaire de la nouvelle stratégie de communication du FIRCA ».

L’institution utilise déjà plusieurs carneaux de communication pour diffuser ses informations. Il s’agit entre autres des flyers, des émissions radios et télés. Cependant, avec le niveau de pénétration actuel d’internet, le FIRCA entend se positionner sur le web pour accentuer la promotion des bonnes pratiques culturales et résultats de recherches. Et ce, autant en faveur des agriculteurs et acteurs u monde rural que du citoyen lambda.

Pour clore la présentation Atsin Léon, Directeur Exécutif  a tenu à préciser que : « ce nouveau site web se veut dynamique et interactif. Ainsi, la contribution de tous les acteurs est attendue pour adapter et développer de nouvelles thématiques utiles à un développement agricole harmonieux ».

 

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Crédit photo: FIRCA

Bonne visite du nouveau site web du FIRCA.


Climackathon Abidjan, deux jours pour comprendre et apporter des solutions en faveur du climat

La résolution des problématiques liées au climat connaissent de plus en plus d’engouement à travers le monde. Et, cela s’est encore une fois démontré au cours de la seconde édition du Climackathon organisé les 27 et 28 septembre 2018. C’est l’oeuvre de l’Agence Française de Développement à Abidjan. Retour sur ce moment d’engagement citoyen et de sensibilisation à la lutte contre les changements climatiques.

Qu’est-ce que le Climackathon ?

Le Climackathon  ou « marathon du climat » est une plateforme d’expression et d’échanges. Les échanges se font aussi bien sur le web qu’à travers des discussions en présentielle. Lancé en 2017 par l’AFD, cette plateforme permet aux journalistes, blogueurs ou simples citoyens de partager leurs témoignages, reportages, opinions, solutions ou initiatives en faveur du climat.

« L’organisation du Climackathon répond à la volonté de l’AFD de soutenir les pays dans la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat ». Souligne Emmanuel Debroise, Directeur de l’AFD Abidjan.

Déroulement du Climackathon 2018

Ce « marathon climatique » s’est déroulé sur deux jours. Une première journée, c’est-à-dire le 27 septembre, était consacrée au partage de contributions sur le site internet du Climackathon et les réseaux sociaux. L’objectif étant d’interagir avec les internautes et susciter les échanges d’idées. La seconde journée était quant à elle consacrée à des témoignages sur les effets du changement climatique, des communications et des échanges en panel. Le thème de cette édition était « La Côte d’Ivoire face aux changements climatiques, état des lieux et solutions ». Une centaine de personnes ont participé à cette rencontre qui a duré trois heures avec souvent des témoignages forts.

« A cause de l’érosion côtière accélérée, le village touristique de Lahou-Kpanda* perd environ 10 m par an et risque de disparaître d’ici quelques années. Après l’effondrement de plusieurs bâtiments coloniaux, la mer est aujourd’hui aux portes du cimetière du village. Les populations sont impuissantes et vont tout perdre ». Explique Michel Segui, Président de l coopératives des artisans pêcheurs walê de Grand-Lahou.

Initiatives présentées par les experts de panel du Climackathon

Six spécialistes locaux ont participé au panel. Ils ont présenté quelques initiatives d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique. Ce sont entre autres le système de surveillance et d’alertes météo, les cultures et pratiques agricoles résilientes. Ils proposent également les paiements pour services environnementaux et la transformation des déchets et résidus agricoles en biocharbon. En terme d’activité citoyenne, la promotion du vélo comme moyen de transport et l’appel au changement de comportement à travers les masses médias.

Lahou-Kpanda* : village situé au sud de la Côte d’Ivoire à environ 95km à l'ouest d’Abidjan.


Abidjan : les parcs à bétail de la Tabaski et leur cortège de pollution

Cet article a été écrit en septembre 2017.

C’est bien connu, la fête de Tabaski rime avec le sacrifice d’animaux. Bœufs, moutons, cabris ou volaille, tous y passent en fonction des bourses. Ainsi, dans toutes les villes, des marchés à bétail sont ouverts pour que chacun puisse se procurer une bête. Mais, tous cela ne se fait pas sans un certain risque sur notre environnement…

L’état des marchés improvisés de la Tabaski

« Les marchés au bétails que j’ai visité sont sincèrement crasseux. Les vendeurs n’entretiennent pas leurs enclos. En plus, on abat des bêtes et on les dépècent sur place, sans nettoyer les restes », déplore Abdoul, à la recherche d’une bonne bête, cadrant dans ses 60 000 fcfa de budget.

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Parc à bétail à Abobo-Abidjan. Crédit photo: Jallaski

Les marchés aux bêtes ne sont effectivement pas très salubres, mais, cela semble déranger personne. Chaque jour, vendeurs et acheteurs s’y côtoient pour essayer de faire une bonne affaire. Les déchets produits par les animaux sont parqués sur place, aussi, le ballet incessant des grosses mouches noires attirées par l’insalubrité n’est pas facile à supporter. Cette forme de pollution semble  ignorée par les populations, quant aux services d’hygiène, ils sont aux abonnés absents sur ces marchés. Mais ce n’est pas tout, il y a pire…

Des vieux pneus comme sources d’énergie…

La plupart des marchés dégagent de grosses fumées noires. Il ne s’agit pas d’incendies, mais de feux qui sont allumés pour nettoyer les animaux. Pour 1000 fcfa ou même moins, des jeunes offrent leurs services aux acheteurs. Ils nettoient et dépècent les bêtes. Un business plutôt lucratif vue l’affluence sur certains marchés. Mais les feux sont alimentés en vieux pneus usagés ! Quel triste constat ! Cela crée une pollution énorme. Négociés à 100 ou 200 fcfa, ces vieux pneus sont utilisés car ils brûlent plus longtemps. C’est donc une meilleure source d’énergie pour ces dépeceurs que le bois qui coûte plus cher.

« A l’heure-là, s’il faut acheter du bois et le transporter ici, ça va prendre du temps et nous coûter cher.  Avec les pneus, c’est rapide et ça dure plus longtemps. Un pneu peut aider à faire plusieurs moutons en même temps », explique Diomandé, un jeune d’à peine 15 ans.

Du temps et de l’argent, voilà l’avantage des pneus sur le bois…

Plusieurs questions se posent : Quels risques guettent ces jeunes qui inhalent ces fumées noires toute la journée ? Quels impacts ces fumées continuelles créent-elles sur les riverains et l’environnement ? Enfin, une viande nettoyée dans ces conditions est-elle saine à la consommation ?

Rappelons que l’incinération des objets plastiques dégage des composés toxiques, comme la dioxine par exemple. Or ce composé est reconnu cancérigène pour l’homme. En plus, il s’accumule facilement dans les graisses animales lorsque le caoutchouc est utilisé de la sorte. La viande n’est donc pas saine lorsqu’elle a été au contact du caoutchouc brûlé.
Dans tous les cas, les débats restent ouverts.

Bonne fête de Tabaski à tous !


Campagne « RISE FOR CLIMATE », les jeunes s’engagent pour le climat !

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L’équipe de l’ONG Jeunes Volontairess pour l’Environnement et les ONG partenaires. Crédit photo: Jallaski

Abidjan, Yopougon terminus du bus 37, il est 14h. Le petit terrain de maracana du quartier est particulièrement animé. Et pour cause, les jeunes se sont donnés rendez-vous pour une campagne de sensibilisation dénommée « RISE FOR CLIMATE ».

Qu’est-ce que l’action « RISE FOR CLIMATE » ?

Cette action est née suite à la déclaration du président des Etats-Unis de se retirer de l’accord de Paris sur le climat signé en 2015. Ce 08 septembre a donc été choisi par les mouvements écologistes du monde pour se mobiliser. Elle se tient en marge du sommet mondial sur l’action climatique prévu du 12 au 14 septembre à San Francisco. En effet, cette action se base sur le fait que les vrais engagements en faveur du climat dépendent des citoyens et non des entreprises. Cette mobilisation mondiale permettra d’exercer une pression sur les décideurs. Car, il est plus qu’urgent de mettre en place un véritable leadership climatique avant 2020, date d’entrée en vigueur de l’accord de Paris. « RISE FOR CLIMATE » prône un monde Zéro Fossile où l’humain passe avant le profit. Un monde où les énergies renouvelables sont accessibles à tous.

« RISE FOR CLIMATE » à Abidjan-Yopougon

Cette action citoyenne est conduite par l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE) autour du thème :

« Engageons les citoyens ivoiriens notamment les jeunes, les élus locaux et les hommes de médias dans la lutte contre les énergies fossiles ».

Aussi, plusieurs organisations partenaires de JVE ont pris une part active à cette sensibilisation. Il s’agit notamment des ONG BOAZ Développement, AJELEC, AGROECOLOGIE, AFHON et REMECC-CI. Plusieurs communications ont été faites par les membres de JVE et les organisations présentes. On retiendra de ces communications :

« Notre mission est de porter la bonne information aux populations sur le climat. Il y a urgence. Alors, les jeunes doivent résolument s’engager dans les actions de lutte contre les changements climatiques », soutient Larissa Yapo, responsable éducation-environnement à l’ONG JVE.

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Intervention de Larissa Yapo, Responsable Education-Environnement de l’ONG JVE. Crédit photo: Jallaski

 

« Les énergies fossiles polluent l’atmosphère. Il est temps que nous passions tous à un usage à 100% des énergies renouvelables », conclut Salomon Koffi, chargé de projet à l’ONG JVE.

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Intervention de Salomon Koffi, Chargé de projet à l’ONG JVE. Crédit photo: Jallaski

Ce moment riche d’échanges a pris fin à 15h. Il a été ponctué par plusieurs séries de questions-réponses entre les membres des organisations présentes et les participants.

« RISE FOR CLIMATE », une action citoyenne à renouveler

« Je ne savais rien des changements climatiques et des énergies fossiles. Mais, je repars satisfais de ce moment d’échanges qui m’a beaucoup appris. Je souhaiterai bien participer aux prochaines rencontre de sensibilisation », explique Hervé Amani, un participant.

Des jeunes qui se parlent et s’organisent pour construire un monde où il fait bon vivre, voilà des images qu’on aimerait voir se répéter dans toutes les contrées de la planète. Le réveil de la jeunesse pour la lutte contre le changement climatique, c’est aujourd’hui et maintenant. Demain, il sera trop tard. Alors,

« Tous debout pour le climat », « RISE FOR CLIMATE ».


Les BADs poubelles à Abidjan, on en reparle ?

Elles ont pris place dans notre environnement il y a un peu plus de huit mois maintenant. L’idée était superbe. Mais sont-elles adaptées à nos réalités ? Loin vouloir susciter la moquerie ou des accusations inutiles, je voudrais juste savoir quel bilan les promoteurs du projet font-ils des BADs poubelles ?

Nous disions…

Dans un précédent billet sur les BADs poubelles, nous relevions déjà le fait que ces poubelles offertes par la Banque africaine de développement (BAD) étaient assez inadaptées aux réalités du terrain. Dans des communes populaires comme Adjamé, la quantité de déchets produits par cette commune marchande ne saurait être supportée par ces petits box de fer.

L’état des BADs poubelles aujourd’hui

Il n’est point besoin de s’attarder à écrire de longues phrases. Constatez par vous-même.

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Une « BAD poubelle » neuve, don de la Banque Africaine de Développement (BAD) à Adjamé, Abidjan. Crédit photo: Ladji Siratigui

 

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« BAD poubelle » servant de support d’affichage.
Crédit photo: Jallaski

 

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Tas d’immondices devant une « BAD poubelle ».
Crédit photo: Jallaski

 

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« BAD poubelle » hors d’usage 1.
Crédit photo: Ladji Siratigui

 

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« BAD poubelle » hors d’usage 2.
Crédit photo: Ladji Siratigui

 

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« BAD poubelle » hors d’usage 3.
Crédit photo: Ladji Siratigui

Bref, aura-t-on un jour un bilan sérieux de ce gâchis ? Néanmoins, le rêve est permis, mais je pense qu’il est plutôt temps de se réveiller et de poser les bonnes questions…