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« Adaptatténuation », un nouveau concept pour l’Afrique

L’Afrique un jour se lèvera, tirée par des révolutionnaires ayant le goût du risque et du développement. Chaque peuple travaillant et bêchant la terre sans relâche pour y tirer la moindre source de richesse pour rattraper son retard. A ce moment-là, il sera trop tard, les complaintes de mère nature s’évanouiront dans les intérêts capitalistes industriels et des promesses toujours rejetées au lendemain. Il faut d’ores et déjà réfléchir à l’adaptatténuation* de l’Afrique.

5%, c’était le chiffre magique de la 21ème conférence des parties (CoP 21) de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques tenue à Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015.

L’écho de ce chiffre a été intensément relayé et médiatisé. Tous les chefs d’Etats africains interviewés ne se sont pas fait prier pour le mettre sur la table. Tous les discours étaient calibrés à 5%. Notre belle Afrique était encore une fois présente à cette conférence non pas pour apporter des vraies solutions durables mais pour quémander des sous en brandissant son arme fatale,

« Ecoutez monsieur, chez nous c’est 5% donc augmentez nos subventions ».

Chez nous c’est 5% depuis quand et pour combien de temps encore ?

L’Afrique a besoin de se développer et cela passe par de nombreux sacrifices. Si tous les indicateurs de développement en Afrique passent subitement au vert, le monde va assister à la pire catastrophe environnementale mondiale de tous les temps.

L’une des principaux poumons de la régulation climatique mondiale, la forêt tropicale africaine regorge de matières premières et de richesses inestimables. L’Afrique possède l’or à gogo, le diamant à gogo, le fer à gogo, l’uranium à gogo et j’en passe. Mais ses populations vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Cette situation peut bien vite changer. Pendant combien d’année encore l’Afrique va accepter de ne pas se développer pour faire plaisir aux généreux donateurs occidentaux qui prêchent à tous vents que les forêts africaines ne doivent en aucun cas être détruites.

Bientôt, la dynamique de développement en Afrique va se démultiplier, le taux de pollution aussi. Ces fameux 5% peuvent passer en moins d’un quinquennat à un vieux souvenir dont personnes ne parlera plus jamais.

De quel type de développement nous parle-ton pour l’Afrique ?

Un développement dit « propre » ?

Qu’est-ce que cela sous-tend au juste ?

Si l’Afrique doit de développer sans polluer, autant retourner à l’âge de pierre. Agriculture manuelle, pas de transport, pas d’industrie, pas de …

Ils ont décidé que les pauvres s’adaptent et les riches atténuent leurs actions. C’est sûr que la réduction des profits n’est pas pour plaire à tous et beaucoup de saupoudrage est réalisé.

Notre continent ne peut pas toujours être tenu par la main et les lois dictées par d’autres. L’Afrique doit se lever et s’ adaptatténuer. Ce concept suppose de s’adapter aux changements actuels en atténuant les actions de développement. C’est donc un ensemble politiques et mesures plus faciles à dire qu’à faire.

Heureusement, plusieurs pays se sont déjà lancés sur cette voie, même si le terme d’ « adaptatténuattion » n’est pas encore utilisé.

Mais dire que l’Afrique ne va pas polluer et va rester à 5% de pollution est une chimère. Dès lors que l’Afrique va prendre le virage d’un développement et d’une industrialisation galopante, elle se comportera comme l’empire du milieu. Les réunions seront organisées mais elle ne sera pas présente car ses intérêts seront ailleurs.

Chaque pays n’est-il pas libre de gérer ses ressources comme il l’entend ?

L’adaptatténuation doit pouvoir garder l’Afrique sur les rails du développement. On a d’ores et déjà les yeux tournés vers la CoP 22 au Maroc.

*Adaptatténuattion: adaptation & atténuation
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Auteur·e

jallaski

Commentaires

Akoko
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En effet, à l'heure où le défi est à la recherche du bien-être et au développement durable, il serait inutile de retourner à un mode de vie façon préhistoire. C'est une utopie si c'est ce que le monde attend de l'Afrique, berceau de ressources.
"changer encore les modes de consommation et de production qui ne contribuent pas à protéger l'environnement et promouvoir celles qui atteindre cet objectif, de développement durable" est ce qui nous reste à faire.
L'environnement n'ayant pas de frontières autant se partager les responsabilités et les assumer.
L'Afrique doit s'adapter à ce changement et penser atténuer les effets des changements climatiques. Prendre des mesures d'adaptation et d'atténuation qui s'imbriquent, autant prendre des mesures d'adaptattenuation.
Un concept à promouvoir! !!