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À Abidjan, les inondations charrient de la m*rde dans nos maisons

Dans la métropole abidjanaise, certaines personnes préfèrent ouvrir les vannes de leur m*rde lorsqu’il pleut. Leur objectif est d’éviter le coût de l’opération de vidange des installations sanitaires. En effet, ce genre d’installations autonomes nécessite un curage périodique. Dans les quartiers populaires de la métropole, on en rencontre énormément. Mal gérées, elles causent d’énormes désagréments pendant les inondations et participent à la pollution dans les villes.

« Cette nuit-là, nous n’avons pas dormi. En plus de l’eau de pluie, quelqu’un situé en amont avait profité pour vidanger ses toilettes. Toute cette boue malodorante a stagné plusieurs jours dans ma maison. J’y ai perdu toutes mes affaires puisqu’il était difficile de descendre dans cette m*rde pour récupérer quoi que ce soit », explique Jules, un ami.

D’où provient cette m*rde charriée par la pluie ?

La situation vécue par Jules est plutôt récurrente dans certaines communes d’Adidjan. En plus des inondations multiples, il faut supporter ça aussi, la galère ! Le plus souvent, ce sont les habitants des domiciles dits « cours communes » qui commettraient ce forfait. Et cela, sans que des mesures concrètes ne soient menées pour les inquiéter. Comme argument, certains évoquent le coût élevé des services de vidange. En effet, une vidange des eaux usées coûte en moyenne 20 000 fcfa (environ 30 euros) à Abidjan. Ce coût varie en fonction des communes et de la distance à parcourir par le service vidangeur.

« J’ai déjà vidangé mes toilettes au cours d’une grosse pluie et personne n’a rien senti. Cela permet d’éviter le coût exorbitant des entreprises qui viennent enlever les eaux usées », confesse un habitant du quartier Port-Bouët 2 à Yopougon.

En plus, il n’est pas rare de voir des installations sanitaires directement reliées et déversant leur m*rde dans les caniveaux. Ainsi, point besoin d’installer un regard ou d’avoir besoin de services de vidanges. Les eaux usées coulent directement et c’est ok ! La pollution créée n’est pas du tout négligeable et certains endroits de la ville sentent vraiment la m*rde. Cela nuit incontestablement à la santé des riverains. Généralement, tous ces déchets coulent tout droit vers la lagune Ebrié, en plein cœur d’Abidjan. C’est un vrai réceptacle de m*rde qui accueille parfois même des baigneurs téméraires.

Les services de vidanges également pointés du doigt

Aussi, certains services de vidanges seraient coupables de ce même forfait de pollution. Très souvent, au lieu de conduire leurs camions pleins de m*rde vers les lieux appropriés pour le déversement, ils se déchargent directement en ville. A l’abri des regards indiscrets, ils déversent leurs cargaisons dans les égouts ou caniveaux pour économiser en frais de transport. Ce sont de vrais filous. Vivement que les services d’assainissement et tous les services compétents sévissent pour faire cesser ces pratiques.

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Auteur·e

jallaski

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