Jallaski

Abobo-Baoulé : « un village résidentiel » au cœur d’Abidjan

« Bienvenue à Abobo-Baoulé, Cité de grâce » : tel est le message qui vous accueille à l’entrée de ce petit village rattrapé par l’extension galopante d’Abidjan.

Coincé entre la commune de Cocody et celle d’Abobo, ce petit village paisible en séduit plus d’un.

« Village ou quartier résidentiel ? », me direz-vous ! Apparemment, chacun peut faire sa propre analyse.

Rond-point aux couleurs vives, bitume en parfait état sur les grandes artères du village, jardins publics soigneusement entretenus et clôturés, églises aux architectures imposantes, immeubles et autres logements somptueux, salle de spectacles équipé de matériel dernier cri, espace gastronomique, etc.

« Non ! Ça n’a plus rien d’un village ».

Le village en images :

Ce petit village reposant est devenu un véritable quartier résidentiel qui accueille les cadres travaillant dans les plus grandes entreprises de la ville d’Abidjan. Il s’est illustré par son développement fulgurant, basé sur une dynamique mise en place par les fils et filles du village.

La chefferie, utilisant les cotisations et autres dons des populations, a initié de véritables actions de développement, à savoir, entre autres : la construction d’écoles, de maisons et d’immeubles pour la location d’une salle multifonction équipée et dédiée aux mariages et autres grands évènements, le bitumage des principales artères, l’électrification, etc.

« L’exploitation de nos différentes réalisations nous permettent de renflouer la caisse commune du village pour financer les actions prioritaires de développement décidées consensuellement », nous a appris Charles D., fils du village.

Malgré quelques remous suscités par une gestion financière opaque de l’ancien chef, le village a retrouvé sa sérénité avec son nouveau conseil villageois. Cela se ressent car il fait bon vivre à Abobo-Baoulé, bien qu’elle se trouve dans la commune considérée comme étant la plus instable de la ville d’Abidjan à cause de la horde de bandits qui y font souvent la loi, au grand dam des populations.

Belle expérience à suivre par les autres villages du pays pour amorcer leur développement inclusif.


Agriculture égyptienne, un géant au pied d’argile

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Cultures en bordure du Nil (crédit photo: www.detectivarium.fr)

A cheval entre l’Afrique et l’Asie, l’Egypte fait partie des pays les plus avancés en développement sur le continent Africain. Pour nourrir sa population sans cesse croissante estimée à plus de 88 millions d’habitants, le pays utilise les meilleures techniques agricoles du moment.

Le Nil qui court le long du pays représente l’un des atouts majeurs atour duquel se développe cette agriculture. Aussi, le long de l’autoroute du désert reliant la capitale, le Caire, à Alexandrie, l’ambitieux projet « green desert » vous fait-il halluciner.

« Vraiment fantastique de voir comment des terres si arides et sèches sont reverdies », s’expriment généralement les nouveaux visiteurs.

Pour le commun des mortels, emprunter une route appelée « autoroute du désert », on s’attend à voir des dunes de sable partout avec des chameaux chancelant çà et là sous quelques dattiers perdus au milieu de nul part…

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Serre couverte pour l’agriculture dans le désert

C’est presque cela sauf que, l’attention du voyageur est tout de suite attirée par les énormes serres couvertes qui jalonnent le trajet, des vastes étendues de cultures parfaitement alignées qui serpentent sur les collines lointaines. Vignobles bourgeonnant, bananerais aux régimes généreux, orangerais aux gros fruits mûrs et autres cultures à perte de vue, tel est le décor coloré qui vous accueille sur votre trajet dans le désert égyptien. Cette abondance se traduit également sur les marchés des grandes villes. On y rencontre des étalages plein de légumes et de fruits frais succulents qui ne désemplissent jamais de clients.

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Étalage de fruits et légumes (crédit photo: boulitikblabla.unblog.fr)

Avec environ 09 millions d’habitants au Caire, 05 millions à Port Saïd et 04 millions à Alexandrie pour ne citer que ceux là, les villes égyptiennes ont besoin de grandes quantités de vivres pour nourrir leurs populations respectives. L’agriculture doit trouver les voies et moyens pour satisfaire cette demande massive et réduire les éventuels coûts d’importation de produits agricoles.

En réalité, tout cela est un véritable casse-tête pour l’Egypte. Cette belle agriculture, jadis florissante sur les bords du Nil, court tout droit vers l’agonie.    A suivre…